Mission Février 2012

Compte rendu VOYAGE 27/2 au 2/03/2012
OBJET : Visite de Fécampois et préparation de la construction d'un dispensaire

Nous sommes 2 groupes: jean,jean marie et Olivier(curé de Fécamp) d'une part et Jacques,Yves et Michael d'autre part
Vendredi 24 février: Arrivée du 1er groupe avec Jacques. Accueil par nos amis à l'aéroport,Jean Paul 2 et dîner chez des amis du Père martin
Samedi 25 février. Jacques reste seul à Ouaga,rencontre Claire pour avancer son dossier de registre des métiers afin de s'établir comme coiffeuse, esthéticienne itinérante, acceuil du 2eme groupe à l'aéroport
Dimanche 26 février. Visite du chantier de goutte à goutte chez le père Bernard.
Quelques changements par rapport au projet d'origine mais la production est lancée. Paradoxalement,il faut s'occuper des débouchés et continuer à suivre de près ce chantier qui peut être prometteur
Lundi 27 février: Bangassé: Visite des travaux de rénovation de l'école.
Ca a bien avancée,il reste les peintures à faire.
Nous recevons une demande pour la fourniture de 100 tables d'école, une photocopieuse et un petit groupe électrogène.
On a le financement pour une partie seulement de ce projet.On récupère Jean avec nous pour la suite du périple
Mardi 28 février.Départ pour Batié. Halte à Diébougou dans l'après midi pour rencontrer le Père Paul et l'entrepreneur à qui on a demandé une proposition pour la construction d'un dispensaire à Koriba à la demande du Père Paul.
Le budget est important mais réalisable.La famille Le Gargasson s'investit à fond dans ce projet en souvenir de Robert et Bernard et par conviction
Mercredi 29 Février : Grosse journée Batié ou Michael,le fils de Bernard voit le forage qui a été réalisé à la suite du décès de son père.
Grand moment d'émotion.
Visite à Koriba pour voir l'implantation de dispensaire et les suggestions des villageois.
Messe du Père Paul au même endroit que la dernière fois partagée avec les villageois.
Reprise de la route pour Ouaga
Jeudi 1er mars. Bocken chez le père Georges.
Visite du foyer de jeunes filles .
Les lits,matelas et matériels semblent mis en pace. Toujours beaucoup de demandes.
Visite du maire pour formaliser la suite de l'entretien des forages .Rien n'est simple.
Retour à Ouaga . Départ du 1er groupe vers Paris. Yves et michael nous rejoigne le lendemain


Compte-rendu du Père Olivier Mabille paru dans le journal paroissial de Fécamp

Cliquer pour agrandir

Du 24 février au 2 mars, j’ai eu la grâce, car cela en est une, de rendre visite à l’Abbé Martin Nana au Burkina Faso (ce nom veut dire : « le pays des hommes intègres »). Il est impossible de traduire en peu de mots la richesse de cette expérience vécue pendant une semaine en compagnie de Jean Marie Winsback, connaisseur du Bénin grâce au Père Morillon lorsqu’il y exerçait son ministère.

Cliquer pour agrandir
Dos d'un tee shirt d'un séminariste de Ouahigouya

Je retiendrai surtout la qualité de leur accueil, de leur joie contagieuse, de leur joie profonde, de leur liturgie soignée et pleine d’entrain, de leur sobriété de vie : ils n’ont rien mais sont tout : quelle leçon !
L’abbé Martin Nana est curé de la paroisse de Tikaré : 85 villages sur 998 km2 répartis en trois secteurs : Tikaré, Rouko et Loaga. Deux vicaires travaillent avec lui. 33 catéchistes animent chaque communauté locale qui se rassemble le dimanche pour l’assemblée de prière. Elles ont l’eucharistie tous les 21 jours. Les trois prêtres habitent le même presbytère de Tikaré situé au cœur de la paroisse, village de 3000 habitants au bout de 25 km à l’ouest de Kongoussi, ville principale du département. 2 religieuses y sont stagiaires pour quelques semaines dans le domaine sanitaire tout en participant à la pastorale locale.

Cliquer pour agrandir
Accueil par les enfants à Bangassé

Ils prient ensemble tous les jours. Un cuisinier tient la maison et nous a régalés par ses talents culinaires : cuisine simple et bonne à base de crudités (toujours magnifiquement présentées), de poulet et de frites et de tau (à base de mil). Ils ne connaissent ni le fromage, ni les patisseries, ni les produits laitiers. Cependant, un soir, Sœur Pascaline nous a donné un yaourt fabriqué avec du lait en poudre et un peu de ferment.
Il n’y a ni electicité, ni eau courante, ni route goudronnée, rien qui puisse nous rappeler la vie et les moyens de déplacement de nos pays occidentaux gavés de biens et de possibilités de toutes sortes. Nous n’avons aucune conscience de la richesse dans laquelle nous nous vautrons parfois et qui nous rend souvent tristes, insatisfaits, amer. (cf. dernier sondage sur le moral des français)

Cliquer pour agrandir
Départ de la procession vers l'église de Bangassé

Un petit groupe électrogène permet d’avoir une heure quotidienne d’électricité par jour pour recharger portable et ordinateur et envoyer des mails. 3 litres de gasoil sont nécessaires au prix de 1.10 € le litre (une baguette coûte 0.20 €). Le facteur ne passe guère plus d’une fois par mois : il est donc inenvisageable de les abonner à quelques revues hebdomadaires qu’ils aimeraient pourtant recevoir.

Cliquer pour agrandir
Messe dominicale dans l'église de Bangassé

Les enfants et les jeunes grouillent partout et nous entourent chaleureusement lorsqu’on s’aventure dans leur quartier.
En vingt ans la population a presque doublé passant de 8 à 15 millions d’habitants et doublera d’ici vingt ans. Sur le plan religieux, le Burkina se repartit entre 60% de musulmans, 30% de chrétiens (dont 25% de catholiques) et 10% d’animistes.
« Les évangélistes gagnent du terrain et les musulmans aussi : là où disparaît une communauté catholique (la nature a horreur du vide et les africains sont très religieux), une mosquée est rapidement construite », au dire des locaux.

Cliquer pour agrandir
Messe dans l'église de Rouko

La préoccupation essentielle de l’abbé Martin tourne autour des questions d’éducation et d’enseignement général (et de la foi en particulier), il a besoin de notre soutien pour la construction d’une église et d’un foyer de jeunes filles ; le projet se met en route avec architecte et entrepreneur locaux. Nous en reparlerons. Là bas, 1000 baptisés, c’est 1000 fidèles le dimanche et souvent la moitié en semaine à la messe quotidienne pourtant célébrée à 6h pour permettre aux enfants et aux travailleurs de venir prier avant d’aller à l’école ou au travail. Plusieurs centaines de catéchumènes se préparent au baptême pou Pâques prochain.
Merci, Père Martin pour votre accueil et à bientôt la joie de vous revoir à Fécamp ou à Tikaré.
Père Olivier
  Quelques photos que vous pouvez faire défiler manuellement en cliquant sur les flèches ou en automatique en cliquant sur "Démarrer"
Diaporama